Les déchets, des problèmes mais aussi des solutions
Deux évènements dans lesquels notre association était impliquée et qui concernaient la question des déchets.
Vendredi 25 janvier avec la projection du film TRASHED à l’AGORA de SANTES et samedi 26 janvier avec une conférence ZERO DECHETS qui a suivi notre assemblée générale annuelle.
à l’AGORA ce sont environ 150 personnes qui étaient présentes et qui ont bien participé aux débats et discussions qui ont suivi.
Le lendemain après l’AG statutaire de notre association, 23 personnes étaient présentes pour participer à la Conférence ZERO DECHETS animée par Lucie DUPONT HERBAUX, poser des questions et débattre.
Lucie milite au sein de l’association ZEROWASTE LILLE, qui dépend elle-même de l’association ZEROWASTE FRANCE.ORG, qui est lanceur d’alerte en matière environnementale, particulièrement pour la gestion des déchets (lutte contre le gaspillage et pour la réduction et le recyclage des déchets), et travaille en collaboration avec la MEL pour apporter des solutions locales à ce fléau.
L’association a notamment participé à la mise en place d’une rue « zéro déchets » à PARIS (rue de Paradis-10° arrdt depuis 12/2018) :
En collaboration avec l’association Zero Waste Paris, la mairie du 10ème met à disposition des initiatives pour amener tous les habitants au zéro déchet. Les restaurants seront incités à proposer des boîtes, des gobelets et des pailles en carton recyclable. De plus, des composteurs collectifs, ainsi qu’un frigo partagé, seront installés dans la rue.
Afin que l’expérience soit complète, les habitants pourront assister à des formations au tri ou des ateliers « Do it Yourself » pour proposer des alternatives à l’usage unique. Un projet qui va donc au-delà d’une simple optimisation du recyclage. Le but premier étant de réduire la production de déchets à la source, avec un objectif final de réduire de 10% les déchets, soit 50kg de moins par personne par an. À quand pour Houplin-Ancoisne ?
L’association organise également des ateliers ludiques, des conférences et participe à diverses tables rondes avec les collectivités et les acteurs économiques.
Ci-après une copie des vignettes figurant sur les vitrines des commerçants qui « emballent durablement ». La carte du vrac des Hauts de France est disponible sur le site de l’association.
Lucie a expliqué à la vingtaine de personnes présentes la problématique des déchets, l’action de l’association, et les actions que chacun peut mener à son niveau pour limiter l’impact de sa consommation en matière de déchets, notamment en appliquant la règle des 5R (cf infra).
L’assemblée a écouté cette intervention avec beaucoup d’attention, notamment les chiffres qui ont été cités dont quelques exemples suivent :
– une brosse à dents de 20g produit 1,5kgs de déchets cachés (solution : brosses en bambou ou à têtes interchangeables) ; un ordinateur de 2kgs produit 1,5tonnes de déchets cachés…
– 590 kgs de déchets produits par an et par habitant (chiffres 2017, qui ont doublé en 4 ans)
– plus de 14 tonnes produites par personnes par les chaînes de production
– seulement 15 % des déchets recyclés, sachant qu’on peut atteindre 65 %
– 85 % des déchets sont incinérés ou stockés en décharge, 33 % des déchets stockés en décharge sont constitués de couches bébés ou serviettes hygiéniques.
Au regard des performances diverses réalisées dans différentes villes (Trévise en Italie : 50kgs/hab et par an, Besançon : 150kgs/hab, Lille 269kgs/hab), il est clair qu’il existe une nette marge de progrès. L’objectif de la MEL est de faire progresser de 10 % le pourcentage de déchets recyclés (le coût des déchets, y compris le recyclage est évalué à 17 milliard d’Euros/an en France).
De nombreuses questions ont été posées auxquelles Lucie a répondu avec beaucoup de précision, tout en insistant sur le fait qu’il ne faut pas s’imposer une règle stricte en la matière et vouloir passer trop vite au zéro déchet, au risque d’être démotivé rapidement ; il vaut mieux commencer par étapes : limiter les emballages inutiles, consommer mieux, ou axer son action sur le tri des déchets, ou sur le compostage, ou sur la composition des emballages (recyclables ou pas?) puis passer à l’étape suivante quand le réflexe est acquis. Tout geste est utile, si infime nous semble t’il.